Normes de pratique du travail social clinique
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s jouent un rôle essentiel dans la promotion et le suivi des questions plus vastes en matière de justice sociale qui touchent à la vie des personnes utilisatrices des services. Cela nécessite de prendre des mesures proactives pour garantir un accès équitable aux ressources, de lutter contre la stigmatisation et la discrimination et de promouvoir l’inclusion des personnes utilisant les services dans les processus de prise de décision.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s doivent faire preuve d’un engagement envers la justice sociale en :
2.1.1 reconnaissant la complexité de l’expérience humaine en intégrant une approche holistique biopsychosociale et spirituelle dans les évaluations et les interventions, allant au-delà de la simple attention portée à la maladie, au diagnostic et au traitement ;
2.1.2 s’opposant activement à la stigmatisation et à la discrimination observées dans la pratique, en favorisant un climat de respect et de dignité ;
2.1.3 facilitant l’accès aux traitements et aux services de soutien requis, en veillant à ce que les personnes concernées puissent bénéficier des soins dont elles ont besoin ;
2.1.4 encourageant le droit des personnes utilisatrices des services à participer aux processus de prise de décision et à choisir les services qu’elles veulent recevoir ;
2.2.5 plaidant pour que les organisations soient équitables, accessibles et attentives aux besoins et aux objectifs des personnes vivant des problèmes liés à la santé mentale et au bien-être, à la toxicomanie, aux traumatismes, au deuil, à la perte, à la maladie et aux situations de crise ;
2.2.6 veillant à ce que tous les droits civils et humains des personnes utilisatrices des services soient reconnus et protégés dans son domaine d’activité.
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s devraient avoir une compréhension approfondie de la façon dont la culture et la race influencent le comportement humain et la dynamique sociale, et intégrer ces connaissances à leurs pratiques. Cela nécessite un apprentissage continu des différentes conceptions culturelles de la santé mentale, la reconnaissance et la remise en question de ses propres préjugés, et l’utilisation active de pratiques adaptées à la culture. L’objectif est de favoriser un environnement dans lequel toutes les personnes qui utilisent les services se sentent comprises, respectées et soutenues, ce qui facilite leur autonomisation et leur bien-être.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s doivent posséder une compréhension approfondie de la manière dont la maladie mentale et la santé psychique sont perçues dans les contextes culturels des personnes utilisatrices des services en :
2.2.1 évaluant comment les personnes qui utilisent les services se situent et acceptent les concepts de maladie mentale et de santé psychique tels qu’ils sont interprétés dans leur propre culture et dans d’autres cultures ;
2.2.2 décelant les conflits potentiels qui peuvent exister entre les croyances et les pratiques culturelles de la personne concernée en matière de santé mentale et celles qui prévalent dans les pratiques de santé mentale au Canada, y compris les stratégies permettant d’aborder et de réconcilier ces disparités ;
2.2.3 consultant des interprètes ou des conseillers culturels (des chef(fe)s spirituel(le)s, des aîné(e)s, des gardien(ne)s du savoir, etc.) ;
2.2.4 offrant des services culturellement adaptés afin de soutenir efficacement les individus, ce qui peut impliquer une collaboration avec des services de santé mentale spécialisés et centrés sur la culture, ou l’orientation vers ces services.
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s sont appelés non seulement à répondre aux besoins personnels et psychologiques, mais aussi à remettre en question les obstacles structurels qui compromettent l’équité et freinent l’accès aux ressources. Cette approche exige d’aborder de manière critique les dimensions sociales, politiques et culturelles qui influencent la santé mentale et le bien-être, et de s’engager dans une action sociale qui va de pair avec le souci de la profession pour les droits de la personne.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s doivent s’engager dans des activités d’action sociale, comme en témoignent les éléments suivants :
2.3.1 l’examen des contextes sociaux, politiques et culturels qui nécessitent une action sociale ;
2.3.2 la reconnaissance de l’impact de ces facteurs sur la santé mentale et le bien-être ;
2.3.3 la participation active à des activités de concertation avec les individus et les groupes communautaires, en favorisant une approche collaborative afin d’identifier les besoins et de planifier les interventions ;
2.3.4 la prise de mesures concrètes pour traiter les problèmes particuliers qui nuisent à la santé mentale et au bien-être, en tirant parti de leurs compétences et des ressources professionnelles pour amorcer le changement ;
2.3.5 le soutien et le renforcement des efforts de sensibilisation et d’éducation menés par les groupes communautaires visant à lutter contre la stigmatisation et la discrimination à l’égard des personnes aux prises avec des problèmes de santé mentale ;
2.3.6 la facilitation des relations entre les personnes qui utilisent les services et les groupes de défense des droits afin de renforcer les possibilités d’action collective, adaptées aux besoins et aux intérêts exprimés par les personnes desservies.
En fonction des besoins des personnes qui utilisent les services,
2.3.7 la diffusion d’informations sur les voies politiques et juridiques permettant de mener une action sociale, en veillant à ce que les personnes soient informées de leurs droits et de leurs options.
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s sont conscients de l’importance cruciale d’accompagner et de parler avec les personnes desservies, en particulier lorsqu’il s’agit de naviguer dans les systèmes qui peuvent avoir un impact sur leurs droits et leur accès aux ressources. Ce soutien s’appuie sur une compréhension approfondie des facteurs sociaux, économiques et politiques qui affectent la vie des individus. Ce processus implique non seulement de répondre aux besoins immédiats, mais aussi d’oeuvrer en faveur d’un changement systémique afin de supprimer les obstacles et les injustices.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s doivent se faire les défenseurs des personnes utilisatrices des services afin qu’elles puissent accéder aux ressources nécessaires en :
2.4.1 déterminant la nécessité d’une prise de position en identifiant les droits ou les problèmes précis qui requièrent une attention particulière, sur la base d’une évaluation approfondie de la situation de la personne ;
2.4.2 examinant et en proposant une série de mesures envisageables pour répondre aux besoins constatés, en aidant la personne à choisir celle(s) qui lui convient le mieux ;
2.4.3 veillant à ce que les processus décisionnels de l’équipe d’intervention, à toutes les étapes, respectent et tiennent compte des besoins et des souhaits des personnes concernées et, le cas échéant, de ceux de leur famille ;
2.4.4 encourageant et en facilitant l’autonomie sociale par une aide à la préparation, la mise à disposition de ressources pertinentes et la formulation de commentaires afin d’améliorer les résultats ;
2.4.5 mettant en relation les personnes et les membres de leur famille avec des groupes de soutien et de défense d’intérêts appropriés, qui constituent une ressource précieuse ;
2.4.6 remettant en question les organismes ou les systèmes de prestation de services qui sont discriminatoires ou qui privent les personnes de leur autonomie, en prônant des changements qui favorisent l’autonomisation et le bien-être des personnes qui utilisent les services et, le cas échéant, de leur famille, confrontées à des problèmes liés à la santé mentale, à la toxicomanie, à un traumatisme, au deuil ou à la perte ou à la maladie et à des situations de crise ;
2.4.7 utilisant des compétences en communication de haut calibre et en faisant preuve de courage pour veiller à ce que les intérêts supérieurs de la personne soient efficacement défendus dans tous les efforts de défense des droits ;
2.4.8 évaluant l’efficacité des mesures prises pour défendre les intérêts des personnes et en apportant les ajustements nécessaires pour atteindre les résultats souhaités ;
2.4.9 défendant les intérêts des personnes dans des contextes spécialisés complexes, tels que les dispositions médico-légales de la législation sur la santé mentale, en veillant à ce que les droits et les besoins des personnes soient adéquatement représentés et appuyés.
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