Normes de pratique du travail social clinique
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s savent qu’une approche globale des soins doit prendre en compte tous les aspects de la vie de la personne utilisatrice des services, y compris les facettes biologiques, psychologiques, sociales et spirituelles. En inscrivant la personne dans son contexte plus large, les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s peuvent mieux aborder l’interaction complexe des facteurs qui affectent le bien-être de la personne. Cette approche holistique permet non seulement de reconnaître les forces et les difficultés existantes de la personne qui utilise les services, mais aussi de favoriser une relation thérapeutique collaborative qui est essentielle à une pratique efficace. Grâce à cette relation, les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s peuvent aider les personnes concernées à réaliser des changements, à surmonter des défis et à progresser vers la guérison.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s doivent s’engager à offrir des services holistiques et à prendre en compte tous les aspects de la vie de la personne utilisatrice des services en :
4.1.1 s’engageant pleinement auprès des personnes qui utilisent les services afin de comprendre leur perspective sur les difficultés qu’elles rencontrent et leurs forces, en tenant compte de leurs besoins physiques, émotionnels, intellectuels, spirituels et culturels ;
4.1.2 effectuant des évaluations supplémentaires dans des domaines cliniques distincts et connexes, au besoin, et en suivant une formation d’appoint pour parfaire leur compétence. Avant de procéder à ces évaluations, les clinicien(ne)s doivent effectuer un autoexamen afin de confirmer leur état de préparation (voir les lignes directrices). Ces évaluations peuvent englober des pratiques de travail social ou interdisciplinaires, notamment la mesure des résultats, l’évaluation des troubles psychiatriques et des capacités professionnelles, la prise en compte des questions liées à l’âge, les évaluations médico-légales ou la mise en oeuvre de calendriers d’évaluation standardisés qui exigent une analyse minutieuse des données ;
4.1.3 identifiant et en évaluant de manière proactive les indicateurs permettant d’atténuer les risques de préjudice pour la personne utilisatrice des services ou d’autres personnes. Cela comprend l’évaluation des risques liés à l’automutilation, à la vulnérabilité face à la violence conjugale, à d’autres préoccupations en matière de sécurité au sein du foyer et de l’environnement de vie, telles que la sécurité des enfants, et l’évaluation de la probabilité que la personne utilisatrice des services cause un préjudice aux autres ;
4.1.4 établissant ou en vérifiant l’état de santé mentale probable et en analysant l’importance et la priorité des facteurs influençant la condition de la personne concernée. En l’absence de diagnostic formel, en employant des cadres tels que le DSM-5 pour formuler une évaluation préliminaire et discuter des facteurs importants ayant un impact sur la condition de la personne concernée ;
4.1.5 intégrant la théorie et les connaissances professionnelles aux données recueillies afin de constituer un récit complet qui fait le lien entre l’état fonctionnel de la personne et ses forces et ses difficultés telles qu’elles ont été mises en évidence dans son contexte social ;
4.1.6 collaborant avec la personne utilisatrice des services afin de parvenir à un accord et à une compréhension qui se rejoignent concernant les résultats de l’évaluation, afin de déterminer et de mettre en oeuvre les interventions appropriées dans le cadre de la planification des interventions ou des services, en intégrant des objectifs mesurables convenus par les deux parties ;
4.1.7 réexaminant de façon ponctuelle les résultats de l’évaluation et le programme d’intervention ou des services avec la personne concernée, afin de maintenir l’accent sur la reconnaissance mutuelle des défis et des points forts, et d’assurer des soins adaptés et attentifs tout au long du processus de prestation des services.
Lorsque cela est pertinent :
4.1.8 en colligeant des données provenant de diverses sources afin de bien comprendre les défis et les forces des personnes qui utilisent les services dans leurs situations particulières ;
4.1.9 en évaluant le niveau de fonctionnement clinique en tant que partie intégrante d’un service d’évaluation global, en utilisant des outils d’évaluation bien précis pour mieux comprendre les aspects particuliers des enjeux et des forces propres aux personnes qui utilisent les services.
Contexte de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s s’engagent à établir et à maintenir des relations thérapeutiques qui respectent l’individualité et la dignité de chaque personne qui utilise les services. Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s comprennent l’importance du respect mutuel et la nature réciproque des relations thérapeutiques. Cet engagement passe par un apprentissage continu, une application des connaissances fondées sur la recherche aux thérapies et aux interventions, et le maintien d’une démarche éthique qui place le bien-être des personnes qui utilisent les services au premier plan de toutes les activités professionnelles.
Normes de pratique : Les T.S. clinicien(ne)s spécialisé(e)s instaurent et maintiennent des relations thérapeutiques en :
4.2.1 identifiant et en utilisant les études actuelles pour appuyer la sélection et l’application d’interventions thérapeutiques biopsychosociales et spirituelles ;
4.2.2 établissant avec les personnes utilisatrices des services une relation thérapeutique qui est marquée par l’empathie, la confiance et le respect, en reconnaissant que cette relation forme la base d’une intervention efficace ;
4.2.3 concluant avec les personnes utilisatrices des services une entente claire qui décrit les motifs de l’intervention, en favorisant la transparence et la compréhension mutuelle à l’égard des objectifs et du cheminement de la thérapie ;
4.2.4 offrant aux personnes qui utilisent les services des informations complètes sur l’objectif, la nature, les risques éventuels et les résultats attendus de l’intervention proposée, en veillant à obtenir leur consentement éclairé ;
4.2.5 travaillant dans un cadre qui s’appuie sur des pratiques fondées sur des preuves, en adaptant les plans de thérapie et d’intervention en fonction de l’évolution des besoins et des progrès des personnes qui utilisent les services ;
4.2.6 surveillant et en évaluant de façon continue l’intervention, en impliquant la famille et les proches de la personne concernée, le cas échéant et avec son consentement, afin de mesurer l’efficacité des mesures prises et d’apporter les ajustements nécessaires ;
4.2.7 veillant à offrir des possibilités de perfectionnement professionnel formel et informel, y compris des formations avancées et spécialisées en matière d’interventions thérapeutiques, afin d’améliorer les compétences et de maintenir les meilleures pratiques dans le domaine du travail social clinique.
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